Attentat déjoué à ParisUne première suspecte bientôt devant le juge
Une femme sera présentée samedi à la justice dans la double enquête sur un attentat avorté à la voiture piégée en plein Paris.
Alors que la riposte face à la menace terroriste inédite est déjà au cœur de la campagne présidentielle, le gouvernement s'est félicité d'avoir pu éviter un nouveau drame après la série d'attentats qui ont endeuillé la France depuis 2015. Ornella G., 29 ans, fichée pour des velléités de départ en Syrie, avait été arrêtée mardi dans le Sud. Elle devait être présentée dans l'après-midi à un juge antiterroriste.
La garde à vue de son compagnon, interpellé avec elle, arrive également à son terme et il peut être déféré ou remis en liberté. Les empreintes d'Ornella G. ont été retrouvées dans la voiture pleine de bonbonnes de gaz découverte le week-end dernier à quelques centaines de mètres de Notre-Dame-de-Paris. Pour les enquêteurs, cette voiture piégée devait servir à un attentat qui a avorté pour des raisons qui restent à confirmer.
Une troisième femme présente?
Selon le récit d'Ornella G., «après une tentative infructueuse» pour mettre le feu au véhicule, «les jeunes femmes ont fui à la vue d'un homme qu'elles ont pris pour un policier en civil», rapporte une source proche de l'enquête.
Une «cigarette à peine consumée» et une couverture avec «des traces d'hydrocarbures» ont été trouvées dans le coffre près des bonbonnes, a expliqué vendredi le procureur de Paris François Molins: si l'incendie «avait pris», il «aurait suffi à entraîner» la «destruction de l'ensemble du véhicule».
Avec Ornella G. se trouvait la fille du propriétaire de la Peugeot 607, Inès Madani, 19 ans, également fichée «S» pour des raisons similaires et qui a prêté allégeance au groupe jihadiste État islamique (EI). Les enquêteurs cherchent à savoir si une troisième femme était présente: Sarah H., 23 ans, qui semble au cœur de connexions multiples avec d'autres jihadistes français. (20 minutes/afp)