Amélie DanielUne Romande sur les scènes d’Afrique australe
La chanteuse vaudoise Amélie Daniel a été invitée à se produire en Afrique du Sud, au Mozambique et au Zimbabwe pour promouvoir la francophonie et représenter la Suisse.
C’est une aventure extraordinaire à laquelle la chanteuse, auteure et compositrice de 37 ans a pris part du 12 au 22 mars. À l’invitation de la Confédération, Amélie Daniel s’est produite dans trois pays d’Afrique australe et est partie à la rencontre d’élèves de plusieurs lycées et de musiciens locaux pour des moments d’échanges riches en émotions.
Comment avez-vous préparé cette tournée?
Je me suis dit que j’allais être spontanée. J’ai préparé un spectacle d’environ une heure avec des morceaux qui étaient assez faciles à chanter, des choses entraînantes pour que des gens qui ne parlent pas notre langue puissent facilement participer et chanter.
Comment réussit-on à faire passer des émotions avec des chansons en français à des gens dont ce n’est pas la langue?
J’ai remarqué que quand j’expliquais l’histoire de la chanson, quelque chose se passait. À la fin du spectacle, un de mes titres parle du premier disque que j’ai enregistré à Paris, du fait que j’avais quitté mon petit village suisse de 300 habitants pour aller dans la capitale française. Pas mal de gens m’ont dit que ça les avait émus. La musique a un côté universel grâce à la mélodie. J’étais très surprise de voir que des personnes qui ont une autre culture et une autre langue soient aussi touchées par la musique, même si elles ne comprennent pas tout.
Avez-vous noué des contacts pour retourner vous produire seule en Afrique du Sud, au Mozambique ou au Zimbabwe?
Oui, plein. Autant avec les ambassades suisses qu’avec des artistes sur place. On a également participé à un festival au Mozambique avec des chanteurs et des groupes de régions francophones comme La Réunion, l’île Maurice ou Kinshasa, en République démocratique du Congo. J’espère pouvoir faire des choses.
Qu’est-ce qui vous a marquée durant ce séjour?
C’est d’entendre les gens qui chantaient mes chansons. Ce n’est pas leur langue, ils ne me connaissaient pas du tout et de les voir debout en train de danser et de chanter sur mes titres, c’était assez fou. Ces morceaux, je les avais écrits dans ma chambre, en Suisse, il y a quelques années, et de me retrouver avec un public à l’autre bout du monde qui chantait ces textes qui avaient du sens pour moi, c’était un des moments les plus forts.
Avez-vous prévu de créer des chansons à propos de cette tournée?
Oui, j’avais toujours mon petit carnet de notes et mon téléphone. J’ai écrit plein d’idées, souvent de petites émotions, une phrase. Il y aura certainement des chansons – peut-être un album ou un EP – qui s’inspireront de ce voyage.