SuisseUne task force scientifique sur la crise énergétique est «nécessaire»
La présidente du Conseil suisse de la science estime qu’«en cas de crise il manque des canaux par lesquels la science peut communiquer directement avec la politique».
Pour Sabine Süsstrunk, il ne faut pas oublier l’aspect humain lors des crises.
«Il faut une task force scientifique sur la crise énergétique», a déclaré ce mercredi Sabine Süsstrunk, la présidente du Conseil suisse de la science dans une interview au «Tages-Anzeiger». Si elle estime qu’en temps normal les politiques écoutent le monde scientifique, elle constate toutefois qu’«en cas de crise il manque des canaux par lesquels la science peut communiquer directement avec la politique».
Pour Sabine Süsstrunk, cette task force énergétique «ne devrait pas s’occuper uniquement des aspects techniques et économiques» mais devrait aussi tenir compte des personnes et de leur acceptation des mesures mises en place.
Tirer des leçons de la pandémie
Elle appelle à tirer profit des enseignements de la crise du coronavirus. «La crise du Covid nous a appris une chose: même si nous pensons être bien préparés à une crise donnée, il se produit beaucoup d’imprévus. Nous avons par exemple sous-estimé la vitesse de propagation du virus. Et surtout que les mesures de protection peuvent avoir des conséquences importantes.»
Ces conséquences ont notamment été les confinements et les fermetures des écoles. Et si «la task force scientifique Covid a fait un excellent travail sur les questions médico-technologiques et économiques, les effets sur la société – comme l’impact des fermetures d’écoles sur l’éducation, la vie familiale et la santé mentale – n’ont pas été suffisamment pris en compte», déplore Sabine Süsstrunk.