Canton de VaudValérie Dittli au centre des prises de parole de la séance du Grand Conseil
Réunis ce mardi à Lausanne, plusieurs députés ont souhaité faire une déclaration personnelle au sujet de l’affaire qui concerne la conseillère d’État vaudoise.

Valérie Dittli est sous le feu des critiques depuis des révélations sur sa situation fiscale.
On pouvait s’y attendre. La situation fiscale de Valérie Dittli, conseillère d’État chargée du Département des finances et de l’agriculture, a suscité des réactions au sein du Grand Conseil vaudois. La RTS a dévoilé en fin de semaine dernière que l’élue du Centre n’avait jamais payé ses impôts dans le canton de Vaud. Au total, quatre députés ont pris la parole lors de la séance de ce mardi.
Du côté d’Ensemble à gauche et du POP, on s’étonne du «tourisme fiscal» pratiqué par Valérie Dittli. Une situation «qui rappelle les déboires de son prédécesseur Pascal Broulis». Porté par la voix d’Hadrien Buclin, le groupe politique en appelle à une indexation financière qui pourrait se concrétiser à travers une procédure de rattrapage d’impôts. Pour ce faire, une expertise fiscale indépendante est exigée.
Le socialiste Romain Pilloud annonce également espérer que le Conseil d’État se saisisse du dossier et demande une expertise fiscale. «Il ne s’agit pas d’accuser, mais de comprendre», précise l’élu. Ce dernier déplore par ailleurs une situation qui pourrait rompre le lien de confiance entre la population vaudoise et sa grande argentière.
Soutien du centre et de la droite
Pour le centre et la droite, la situation fiscale de Valérie Dittli doit être remise dans son contexte. Avant son élection, la conseillère d’État était une jeune femme qui étudiait hors de son canton d’origine et dont l’avenir ne se dessinait pas forcément en territoire vaudois. L’UDC Céline Baux a d’ailleurs réaffirmé le soutien de son parti à la jeune élue, dénonçant par la même occasion les «attaques politiques d’une bassesse sans nom» qu’elle subit depuis quelques jours.
De son côté, le PLR se rallie à la volonté de recourir à une expertise juridique et fiscale «pour éclairer la situation». Florence Bettschart-Narbel affirme cependant que les appels à démissionner, lancés par les Jeunes socialistes, sont excessifs. La libérale-radicale regrette par ailleurs un climat de «politique du clash» qui, selon elle, est lié aux résultats, décevants pour la gauche, des dernières élections cantonales.
À l’issue des différentes déclarations des députés, Christelle Luisier Brodard, présidente du Conseil d’État, a déclaré que le gouvernement cantonal répondrait «en temps utile» aux différentes demandes transmises. Pour l’heure, il ne fera aucun autre commentaire sur ce qu’on appelle désormais l’affaire Dittli.