Le PLR Vaud veut des rayons de 5 mètres sans mendiant

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VaudLe PLR veut des «rayons de cinq mètres» sans mendiants

Le parti trouve que la nouvelle loi proposée par le Conseil d’Etat vaudois est trop laxiste et annonce qu’il cherchera à la modifier au Grand Conseil.

Le PLR veut que la liste des lieux où la mendicité serait interdite soit étendue.

Le PLR veut que la liste des lieux où la mendicité serait interdite soit étendue.

Vanessa Cardoso/24 heures

Le débat sur la mendicité dans le canton de Vaud est loin d’être clos. Le PLR vaudois a communiqué lundi ses reproches sur le projet de loi proposé début juillet par le Conseil d’Etat. «Il n’est pas abouti et doit aller plus loin afin de pouvoir garantir à la population un espace public serein et libre de sollicitation agressive ou intrusive», écrit le parti. Le gouvernement vaudois a listé des lieux où la mendicité serait interdite. C’est cette liste que les libéraux-radicaux trouvent trop faible. 

Par exemple, le Conseil d’Etat mentionne dans son projet de loi «les transports publics et leurs arrêts». Le PLR voudrait qu’on y ajoute un rayon «de cinq mètres» autour des entrées et sorties de gares et des arrêts. Il voudrait aussi ajouter, par exemple, «un rayon de cinq mètres autour des distributeurs automatiques d’argent» ainsi que «des entrées et sorties de magasins, banques, bureaux de poste, musées, théâtres, cinémas, immeubles d’habitation et de bureaux» ou «des hôtels, restaurants et terrasses».

Interdire partout n’est pas possible

La discussion a lieu car la loi vaudoise qui interdisait totalement la mendicité depuis 2018 a été invalidée après un arrêt, en 2021, de la Cour européenne des droits de l’homme qui estimait que cette loi était trop restrictive. Le Conseil d’Etat vaudois a alors proposé une adaptation en choisissant d’interdire la mendicité uniquement lorsqu’elle est «intrusive ou agressive». Ce que le PLR juge aujourd’hui être trop souvent le cas.

«Les comportements des mendiants sont de plus en plus agressifs, ils utilisent désormais des méthodes trompeuses pour entrer en contact avec les passants. Cela n’est pas acceptable. Les citoyens ont le droit de ne pas être importunés lorsqu’ils font leurs courses, retirent de l’argent ou prennent les transports publics», dit la conseillère communale lausannoise Mathilde Maillard, citée dans le communiqué du PLR.

Débat aussi à Berne

Le débat sera aussi posé au Parlement fédéral. Le conseiller national Alexandre Berthoud (PLR/VD) a déposé une motion en juin afin que la loi soit modifiée et que les cantons puissent retirer leur titre de séjour aux personnes qui pratiquent la mendicité. Hasard du calendrier, le Conseil fédéral a donné son avis la semaine dernière et il juge la proposition inutile. Selon lui, «il existe déjà suffisamment de bases légales permettant d’ordonner des mesures d’éloignement à l’encontre des étrangers qui se livrent à la mendicité».

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