Succession Maurer: Vers un ticket UDC Albert Rösti – Hans-Ueli Vogt?

L’UDC doit dévoiler vendredi en fin de journée qui seront les candidats qui figureront sur le ticket officiel du parti pour succéder à Ueli Maurer. Pour rappel, le groupe parlementaire souhaite une liste à deux noms plutôt que trois noms comme le prévoyait d’abord le parti. Du coup, les pronostics vont bon train dans la presse alémanique pour deviner les deux élus parmi les cinq candidats qui seront présentés le 7 décembre à l’Assemblée fédérale. Une chose est sûre: les médias s’accordent à dire que le Bernois Albert Rösti est le grand favori.

Impossible en effet, de passer à côté de l’ancien président de l’UDC. Pour le «Tages-Anzeiger», sa polyvalence dans les dossiers et son omniprésence au National depuis 10 ans sont un atout. En outre, son côté sympa et son ton modéré sont appréciés, même à gauche, et en particulier chez les Romands. Même ses nombreux mandats parlementaires ne lui sont pas trop reprochés, de même que la défaite du parti aux dernières fédérales. En revanche, il est relativement indépendant de Christoph Blocher, ce qui n’est pas un atout au sein de l’UDC.

En face, la 2e place sur le ticket risque fort de se jouer entre l’autre Bernois de service, Werner Salzmann, qui a pour grand défaut d’être un Bernois comme Rösti (et qui a un profil un peu trop militaire pour le parti qui lorgne désormais sur le DETEC de Sommaruga), et Hans-Ueli Vogt. Avec avantage pour ce dernier dorénavant, semble-t-il.

En effet, selon «Blick», l’UDC zurichoise serait en train de travailler au corps les représentants de Suisse orientale pour assurer suffisamment de voix au docteur en droit de 52 ans.

Car Hans-Ueli Vogt serait un parfait complément au profil d’Albert Rösti le campagnard, relève le média. En effet il représente l’aile citadine de l’UDC et, surtout, il permettrait au Canton de Zurich de conserver un siège au Conseil fédéral après le départ d’Ueli Maurer. En outre, il est beaucoup plus proche de l’aile blochérienne du parti que son rival bernois. Hic: Hans-Ueli Vogt a toujours été très discret à Berne, voire solitaire. En donnant sa démission du National, il avait même déclaré se sentir comme un joueur de tennis sur un terrain de football, rappelle le «Tagi». Va-t-il dès lors pouvoir se fondre dans le moule du gouvernement?

Quant aux autres candidats en lice, à savoir Heinz Tännler (ZG)  et Michèle Blöchliger (NW), les médias s’accordent à dire que leurs chances sont quasi nulles. Du coup, Albert Rösti reste le grand favori et nombreux seraient ceux qui pensent que l’élection est déjà jouée à Berne, selon «Blick». Qui conclut avec les propos d’un parlementaire: «Mettez qui vous voulez à côté d’Albert Rösti, cela n’a pas d’importance.»