ValaisVestiges romains détruits: l'Etat réclame 100'000 fr.
Un promoteur a entrepris sans autorisation des travaux dans une zone protégée du point de vue archéologique. Il conteste l'indemnité réclamée par le Canton.
- par
- gma

Le chantier de la villa avait détruit des vestiges romains.
L'Etat du Valais réclame 100'000 francs à un promoteur immobilier qui a entamé la construction d'une villa au Châble, dans un secteur protégé du point de vue archéologique, sans prévenir les services de l'Etat. Il a ainsi détruit des vestiges romains datant de 2000 ans.
Le promoteur estime ce montant exagéré et a donc fait recours, rapporte «Le Nouvelliste» mardi. Selon la loi, il aurait dû annoncer le début des travaux deux semaines à l'avance à l'archéologue cantonal pour que celle-ci puisse les faire surveiller et entamer des fouilles si besoin. Lui et son architecte ne l'ont pas fait. «Dès que nous nous sommes rendu compte de notre erreur, nous avons spontanément prévenu les services de l'Etat», a-t-il déclaré au quotidien valaisan. Il dit avoir ensuite collaboré activement avec les archéologues et le chantier a été bloqué deux mois pour les fouilles.
L'architecte et le promoteur ne contestent pas leur erreur, mais jugent le montant «exagéré» pour un chantier immobilier devisé à moins de 900'000 francs. Un argument balayé par l'Etat qui a estimé la valeur scientifique du bien disparu et non un ratio par rapport au coût d'un chantier.