Suisse romandeVia sicura, un cauchemar pour la police
L'Union syndicale des polices romandes veut que la loi sur la circulation routière soit assouplie pour les policiers, pompiers, ambulanciers et médecins urgentistes lorsqu'ils sont en mission.
- par
- apn

Des agents de police se retrouvent de plus en plus au tribunal pour excès de vitesse. Le syndicat des agents romands souhaitent une dérogation pour les policiers, ambulanciers, médecins urgentistes et pompiers lorsqu'ils sont en intervention.
Nouveau président de l'Union syndicale des polices romandes, David Jaquet a son cheval de bataille. Il veut une dérogation pour les «feux bleus» (policiers, pompiers, ambulanciers et médecins urgentistes) dans le cadre de la loi Via sicura. «Garantir l'ordre public, porter secours et être condamné pour excès de vitesse est inacceptable. Il faut une certaine tolérance selon l'urgence ou l'importance de la mission», a-t-il poursuivi.
Policiers pas chauds pour les courses urgentes
«De plus en plus de collègues sont réticents à l'idée d'accomplir une course urgente, par peur de commettre des infractions et d'engager leur avenir privé et professionnel en vertu de cette application très restrictive de la Loi sur la circulation routière», a décrié Jean-Philippe Rochat, qui vient de passer le relais à David Jaquet après avoir présidé l'union syndicale des polices romandes pendant une décennie.
«Juridisme étroit et borné»
A Berne, une initiative du conseiller national PLR Christian Lüscher souhaite également un assouplissement de la loi pour les agents en intervention.
Commandant de la police vaudoise, Jacques Antenen a décrié récemment «un juridisme étroit et borné», qui serait selon lui de nature à démoraliser les agents.