Lausanne: Videurs de boîtes de nuit en sursis

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LausanneVideurs de boîtes de nuit en sursis

Les surveillants de discothèque qui risquent leur poste à cause de leurs dettes pourraient être sauvés.

Caroline Gebhard
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Caroline Gebhard

Un peu de répit: c'est ce que le Canton accorde, pour l'heure, aux surveillants de discothèque qui risquent de perdre leur travail. Soumis au Concordat intercantonal romand sur les entreprises de sécurité (CES) depuis le 1er octobre, ils doivent montrer «patte blanche» et également ne pas faire l'objet d'actes de défaut de biens définitifs pour exercer leur fonction. C'est là que le bât blesse pour certains. Après la levée de boucliers des patrons de boîtes, une discussion aura bientôt lieu avec les autorités. En attendant, les videurs menacés peuvent continuer «provisoirement» à travailler. «Il semblerait qu'il y aura une possibilité de présenter un plan de désendettement dans un délai raisonnable pour les agents en place», indique Philippe Jaton, responsable de la communication au sein de la police cantonale.

Lors de leur engagement, les policiers aussi sont soumis à des critères très stricts, notamment en termes de solvabilité. Et s'ils rencontrent des difficultés financières au cours de leur carrière, un encadrement leur est proposé pour les aider à s'en sortir. «Ils ne sont pas à l'abri des problèmes personnels», note Olivia Cutruzzolà, porte-parole de la police vaudoise. «Jusqu'à présent, tout a toujours pu se régler.» Si elle assure que ces difficultés sont en général identifiées, elle concède qu'il est possible qu'un collaborateur les taise et qu'il les affronte seul. Une discrétion plus difficile à tenir pour les agents soumis au CES, dont l'autorisation d'exercer doit être renouvelée tous les quatre ans.

Marge de manoeuvre prévue

En vigueur depuis 1996, le Concordat intercantonal romand sur les entreprises de sécurité prévoit une marge de manoeuvre. Quand il apparaît que les agents de sécurité ont des problèmes financiers lors du renouvellement de leur autorisation d'exercer tous les quatre ans, il est possible de prévoir des arrangements afin qu'ils rachètent leurs actes de défaut de biens dans un délai donné. C'est cette possibilité qui pourrait être appliquée aux videurs de boîtes de nuit déjà en fonction et en délicatesse sur le plan financier.

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