Covid à GenèveVigilance et espoirs face à la situation sanitaire du canton
Le nombre de cas ne baisse plus au bout du lac. De quoi inciter les experts médicaux à la prudence, alors que les retards perdurent dans les livraisons de vaccins. Mais ces dernières devraient s’intensifier en avril.
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Adrien Bron, directeur général de la direction générale de la santé du Canton de Genève.
Ce vendredi lors de leur point presse hebdomadaire, les autorités sanitaires genevoises ont indiqué que le nombre de cas Covid ne diminuait plus dans le canton. «Il reste à un haut niveau», a averti la Dre Aliki Metsini, co-cheffe de secteur maladies transmissibles du service du médecin cantonal. Ce n’est pas vraiment une surprise, a ajouté Adrien Bron, directeur général de la Santé: «Avec les nouvelles autorisations d’ouvertures (des magasins dit non essentiels, par exemple; ndlr), nous nous y attendions. Il faut rester vigilant». Le variant britannique, plus contagieux, est majoritaire parmi les cas détectés.
Reste que le chiffre des contaminations demeure stable au bout du lac, au contraire d’autres cantons où il augmente, comme à Zurich. Une investigation plus importante effectuée à partir des foyers de contagion, une forte promotion du dépistage et l’engagement de la population expliquent ces différences, selon les experts genevois.
Vaccins en plus, mais pas tout de suite
Parallèlement, la vaccination progresse, mais toujours à un rythme moindre qu’espéré en raison des retards de livraison par les fabricants. Ce sont des semaines «un peu difficiles», a avoué Nathalie Vernaz-Hegi, pharmacienne cantonale. Cependant, la situation devrait évoluer favorablement. «La bonne nouvelle, c’est que la cadence va augmenter. Nous devrions en effet recevoir de 18’000 à 20’000 doses par semaine, dès le mois d’avril.» Dans cette optique, le centre de vaccination de l’hôpital de La Tour, à Meyrin, devrait ouvrir prochainement, en sus des six autres lieux d’injection déjà en place.
Aujourd’hui, 10% de la population genevoise est vaccinée, ont annoncé les autorités sanitaires. Selon elles, la progression de ce taux permettra de mieux résister au choc d’une nouvelle vague, annoncée dans plusieurs pays, comme l’Italie qui va reconfiner une grande partie de sa population. Une troisième vague prête à déferler sur Genève? «Il est encore top tôt pour le dire», a estimé la Dre Aliki Metsini.