BerneVingt-deux motards devant la justice dans une ambiance électrique
La police bernoise a dû intervenir lundi pour calmer les membres des Hells Angels et des Bandidos venus soutenir leur camp à l’ouverture d’un procès pour une bagarre datant de 2019.
Vingt-deux prévenus, membres de bandes rivales de motards – les Hells Angels et les Broncos d’un côté et les Bandidos de l’autre – doivent répondre de rixe pour une bagarre ayant éclaté en mai 2019 à Belp (BE). Les deux principaux accusés sont entendus pour tentatives d’homicide et éventuellement lésions corporelles graves. Le procès, qui doit durer environ un mois, s’est ouvert lundi matin à Berne.
Des scènes de chaos ont été observées aux abords du tribunal dans la capitale. Des soutiens des deux camps venus par dizaines se sont lancé des pierres et des bouteilles et se sont provoqués. La police antiémeute a dû faire usage de spray au poivre, de balles en caoutchouc et de canon à eaux durant la matinée pour maintenir à distance les deux groupes. Plusieurs rues ont dû être fermées. La situation s’est calmée l’après-midi. La police part du principe que les membres des deux camps rivaux ne devraient plus se réunir à Berne avant le jour du verdict, expliquent les autorités dans un communiqué.
Les deux bandes rivales des Bandidos et des Hells Angels ont été séparées par des barrières aux abords du tribunal.
Les deux camps se sont lancé des pierres et des bouteilles en début de matinée.
Des dizaines de motards des deux clans se sont rassemblés devant le tribunal à Berne. La police était sur le pied de guerre.
Blessés graves
Comme lors de la fusillade qui a éclaté dans un bar au centre de Genève il y a dix jours, des questions d’influence et de territoire étaient en jeu lors de la bagarre générale qui a éclaté à Belp en 2019. Les Bandidos, qui n’étaient pas officiellement représentés en Suisse, avaient organisé un rassemblement dans le canton de Berne. Selon l’enquête du Ministère public, l’endroit où se sont retrouvés les Bandidos ce jour-là était destiné à créer leur premier club sur le sol helvétique, ce qui aurait contrarié les «Hells».
Ces derniers, soutenus par des membres de leurs alliés bernois des Broncos, sont donc intervenus en nombre pour intimider leurs adversaires. Lors de la bagarre générale, un membre des Bandidos avait tiré plusieurs coups de feu et l’un avait atteint un Hells Angels au ventre qui avait dû être opéré d’urgence. D’autres protagonistes avaient été gravement blessés lors de l’affrontement.