Vol Genève-MarrakechL’avion fait demi-tour et gâche le week-end des bénévoles
Proche de sa destination, un avion Swiss a rebroussé chemin en raison d’un problème technique. Des passagers, qui prévoyaient de porter secours au Maroc après le séisme, restent amers.

Une vingtaine de bénévoles venus de Suisse romande et de France se sont retrouvés coincés à l’aéroport de Genève.
«On était à peine à une heure de Marrakech. Au lieu de continuer jusque là-bas, la compagnie Swiss a choisi de faire demi-tour», s’insurge Yanis. Tout avait pourtant bien commencé pour le Lausannois qui prévoyait de faire trois jours de bénévolat au Maroc, victime d’un séisme il y a peu. Samedi matin, il avait décollé depuis Genève, mais après deux heures de vol, l’avion a rencontré un problème technique. «L’équipage nous a dit qu’on allait quand même pouvoir atterrir à Marrakech et finalement, ils ont préféré revenir au point de départ.»
«Ca ne vaut plus la peine»
L’aéroport confirme le changement de cap. «L’avion survolait le sud de l’Espagne lorsqu’il a décidé de rebrousser chemin. Par la suite, le vol a été annulé», précise Ignace Jeannerat, chargé de communication de la plateforme aéroportuaire.
Tout comme le Vaudois, une vingtaine de bénévoles, venus de plusieurs cantons romands – Vaud, Valais, Neuchâtel – et de France, fulminent. «On est beaucoup à avoir profité du long week-end du Jeûne fédéral pour aller aider. Au lieu de ça, on se retrouve coincés à Genève. On nous propose des correspondances, mais prévues le lendemain. Ca ne vaut pas la peine pour un séjour de trois jours», s’attriste Yanis, qui s’est fait porte-parole du groupe.
Le Maroc, leur deuxième maison
La même question est sur toutes les lèvres: «Pourquoi ne pas avoir continué jusqu’à Marrakech? C’était pourtant plus proche. Beaucoup d’entre nous considèrent le Maroc comme une deuxième maison, notre week-end est gâché!» Pour couronner le tout, «des membres de Swiss ont appelé la sécurité de l’aéroport, simplement parce qu’on leur faisait part de notre mécontentement au guichet.»
«C’était la bonne décision»
Contactée, Swiss explique qu’une déficience du radar météorologique a été constatée. «Compte tenu des conditions météorologiques prévues, il n'était pas possible de poursuivre sans radar météorologique, raison pour laquelle les pilotes ont décidé d'interrompre le vol et de rentrer». Selon la compagnie aérienne, cette décision était la bonne, car «les possibilités de maintenance sont meilleures à Genève». Elle tient d’ailleurs à souligner qu’elle «comprend la frustration des passagers et regrette cette situation».