SuisseVW: Amag se défend de toute tromperie
La SKS a porté plainte à Zurich contre Volkswagen et Amag, réclamant des indemnités entre 3000 et 7000 francs par véhicule, en guise de dommages et intérêts.
Amag réfute les accusations de la Fondation alémanique des consommateurs (SKS) dans le cadre du scandale Volkswagen. L'importateur de VW en Suisse se défend de toute tromperie et souligne avoir pris les mesures adéquates.
A ce titre, Amag souligne avoir immédiatement cessé les ventes des véhicules concernés après avoir pris connaissance de l'affaire dans les médias, le 21 septembre 2015, affirme jeudi l'entreprise établie à Schinznach-Bad (AG) dans une prise de position. Cette dernière juge par ailleurs incompréhensible les calculs de la SKS, selon lesquels les clients lésés ont payé en moyenne 15% de trop.
Plainte déposée
Amag conteste en outre fermement l'affirmation de la SKS, selon laquelle les clients ont enregistré des revenus nettement plus faibles sur le marché de l'occasion. Citant des experts de la branche, l'importateur estime qu'aucun changement de prix significatif n'a pu être constaté.
La SKS a porté plainte jeudi à Zurich contre Volkswagen et Amag. La procédure vise à déterminer si les deux entreprises ont trompé les automobilistes et donc violé le droit helvétique. Si tel est le cas, l'association réclame des indemnités entre 3000 et 7000 francs par véhicule, en guise de dommages et intérêts. (nxp/ats)
La Fondation alémanique des consommateurs (SKS) a décidé de déposer une plainte collective contre VW, procédure inédite en Suisse.
Autre stratégie pour la FRC
La Fédération romande des consommateurs (FRC) a adopté une stratégie différente de celle de la Fondation alémanique des consommateurs (FKS) dans le cadre du scandale Volkswagen. Elle va lancer lundi prochain «une grosse action collective» avec ses partenaires européens.
«Nous étions au courant de la procédure initiée par la SKS, cela fait longtemps que nous discutons», a déclaré jeudi à l'ats Florence Bettschart, responsable politique et droit de la FRC. Approchée, l'organisation de défense des consommateurs n'a finalement pas voulu rejoindre la démarche de son homologue alémanique.
«Nous avons décidé de privilégier une procédure par le biais du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC), afin de pouvoir lutter à armes égales au niveau européen», précise Mme Bettschart. Selon elle, il est compliqué de le faire seul en Suisse. «Mais nos démarches sont complémentaires, il s'agit de tisser une toile d'araignée», précise-t-elle.