Twitter: #WeLoveErdogan: les fans du président en campagne

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Twitter#WeLoveErdogan: les fans du président en campagne

Les partisans du président turc Recep Tayyip Erdogan ont créé ce mot-dièse pour soutenir sur Twitter leur héros controversé, actuellement en visite aux Etats-Unis.

#WeLoveErdogan, relayé notamment par plusieurs ministres et membres du parti au pouvoir, a été propulsé mardi soir parmi les sujet les plus tendance sur Twitter.

«Notre président Monsieur @RT_Erdogan a été reçu avec grand enthousiasme par des citoyens américains et nos compatriotes», a tweeté le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusolgu, qui accompagne le président à Washington. «#WeLoveErdogan», a-t-il ajouté.

Erdogan embrassant des enfants

D'autre ont mis en ligne des photos: Erdogan embrassant des enfants, Erdogan jouant au foot ou encore Erdogan quittant le Forum de Davos après un clash avec le président israélien Shimon Peres en 2009. «C'est pour ça que #Nousaimons Erdogan», commente un député de l'AKP au pouvoir.

Mais cette campagne a rapidement fait place à la polémique, les partisans d'Erdogan accusant ensuite Twitter de censure, quand le mot-dièse a disparu de la liste des plus tendance. Furieux, le maire d'Ankara Melih Gokcek a posté une bonne quarantaine de tweets rageurs, sur son compte en anglais comme sur son compte en turc, affirmant que Twitter l'avait délibérément retiré.

«Ce mot-dièse #WeLoveErdogan a été classé parmi les plus tendance dans le monde... Mais il a ensuite été censuré de manière incroyable», proteste-il, accusant même les partisans de l'ennemi juré du président Erdogan, l'imam Fethullah Gulen, d'être derrière cette censure.

Dérive autoritaire

D'autres internautes ont suggéré que Twitter avait pu retirer le mot-dièse de la liste parce que de nombreux tweets avaient été générés artificiellement ou tout simplement en raison de l'algorithme complexe qui détermine les tendances.

Cette campagne sur les réseaux sociaux intervient dans une période chargée pour le président Erdogan, avec lequel le président Barack Obama semble vouloir garder ses distances, ont suggéré certains commentateurs. Aucune rencontre bilatérale n'est en effet prévue à Washington.

Et les accusations de dérive autoritaire du président turc se multiplient à l'étranger. Le procès de deux journalistes d'opposition pour espionnage, qui s'est ouvert vendredi à Istanbul, a ravivé ces critiques.

#WeLoveErdogan sur Twitter

Tweets sur #weloveerdogan

(nxp/afp)

(NewsXpress)

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