Coupe du monde: Suisse-Portugal, Yakin a joué, la Nati a perdu

Actualisé

Qatar 2022Yakin a joué, la Suisse a perdu

Sans ses repères, l’équipe nationale a quitté le Mondial sur une cinglante défaite 6-1contre le Portugal.

par
Florian Vaney
(Doha)
Murat Yakin a fait des choix que certains vont discuter.

Murat Yakin a fait des choix que certains vont discuter.

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C’était un match, disait-on, dont la Suisse ne pouvait sortir perdante. Soit elle gagnait, soit elle quittait la Coupe du monde à son stade habituel. Elle s’est inventé une autre issue: celle d’une immense incompréhension, portée par un sentiment de sabordage et ponctuée par l’indigeste cerise d’une défaite 6-1. Un revers qui s’est dessiné trop vite, qui a même semblé inévitable dès le 2-0 portugais de la 33e.

Murat Yakin a joué. Murat Yakin a perdu. De tous les échecs en huitièmes de finale d’un grand tournoi de l’histoire récente suisse, celui-ci restera en marge des autres. La frustration n’est pas celle d’être passé à côté de quelque chose sur le terrain. Elle a plutôt le goût de ces grandes soirées qui n’ont pas existé. Tout savant fou qu’il peut être, le sélectionneur ­helvétique a réalisé la plus ­catastrophique de ses expériences. Choisir d’affronter le Portugal (sans Ronaldo au coup d’envoi) avec un système qu’il n’a jamais su faire fonctionner à la tête de l’équipe nationale: ce 3-5-2 qui avait fait si peur en amical face au ­Ghana il y a trois semaines, et qui a pris l’eau hier.

Tout a rebondi à la face du technicien. Ses idées d’un soir, ses choix passés. Dont celui d’être parti au Qatar avec deux seuls latéraux de métier. La punition est tombée avec l’absence d’un des deux (Silvan Widmer) face au Portugal.

Dépourvue de repères, la formation helvétique s’est couverte de ridicule. Jamais dans le coup émotionnellement, pénalisée par ses retards permanents. Murat Yakin a joué. La Suisse a perdu.

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