Yverdon-les-Bains (VD) Découvre les mystères de la culture japonaise d’«Elden Ring»
Le Numerik Games Festival propose un voyage en profondeur unique dans l’univers du jeu à succès de FromSoftware.

Le programme du Numerik Games Festival, qui se déroule ce week-end à Yverdon-les-Bains, est riche et varié, entre concerts, découvertes et performances artistiques hors du commun, le tout autour du numérique et de ses innombrables possibilités. L’un des moments à ne pas manquer sera «Elden Ring: Into the Dark», samedi à 11h30.
«Lors de cette play-conference, je jouerai sur scène contre un boss du jeu vidéo «Elden Ring», alors qu’un commentateur analysera l’univers du jeu, que l’on appelle fréquemment le lore, mais pas la partie en tant que telle», explique Marc Atallah, directeur du festival. «Il dévoilera ainsi les liens entre ce jeu et les traditions japonaises, leur esthétique, la décrépitude du monde… et le «wabi-sabi» par exemple, un concept esthétique issu du bouddhisme qui recherche la beauté dans la mélancolie voire la tristesse.»

Matthieu Pellet et Marc Atallah (à dr.) animeront la play-conference «Elden Ring: Into the Dark».
Dark Fantasy
Réalisé par le studio japonais FromSoftware, qui a également créé les séries «Dark Souls», «Elden Ring» est rempli d’allusions et de références, notamment à la culture japonaise. «Grâce à ce jeu, nous allons pouvoir décortiquer plusieurs aspects de la culture du Japon. Dans ce jeu, je tombe, puis je me relève et je recommence, en réalisant que, si j’échoue, c’est de ma faute. Si je suis allé trop vite, bourré d’orgueil, je suis puni et je dois prendre mon mal en patience. Il faut donc être zen et apprendre de ses erreurs, comme dans la philosophie de vie japonaise, où il faut prendre son temps. Nous allons donc vulgariser et expliquer tranquillement les liens entre ce jeu et le Japon.»
Appelée «Into the Dark», cette play-conference va s’attarder sur la Dark Fantasy, un concept apparu dès le XXe siècle et qui a également de nombreux liens avec les traditions européennes. L’un des exemples les plus connus est «Game of Thrones». «Nous analyserons pourquoi nous sommes attirés par ces mondes décrépis, désenchantés ou corrompus par le pouvoir comme dans «Game of Thrones», dont l’auteur, George R. R. Martin, a également écrit le scénario d’«Elden Ring». Ce monde se casse la figure, mais il faut prendre sur soi pour avancer et donner du sens, comme dans la vie. Le boss de fin n’est pas le méchant de service: c’est une victime et on a de l’empathie pour lui et sa tristesse infinie.»

«Cyber Punk 2077»
Cette play-conference sera suivie par une autre, sur le jeu «Cyber Punk 2077» (samedi, à 12h30). «Les deux événements sont indépendants et peuvent être suivis indépendamment», précise Marc Atallah. Dans cette deuxième play-conference, je parlerai de ce mouvement né en 1984 où l’on fuit dans le virtuel et la technologie, en devenant des cyborgs, comme dans la série de films «Matrix». On ressent parfaitement cet univers dans ce jeu.» Et nul besoin d’être spécialiste pour suivre ces play-conferences: «Elles s’adressent à tous les publics, à l’image de l’ensemble du festival qui vise à vulgariser et à expliquer simplement les univers du numérique.» Comme pour toutes les activités du festival, les play-conferences sont incluses dans le prix d’entrée.
Cet article a été réalisé en partenariat avec le Numerik Games Festival.
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