Association suisse de football: Zloczower: le sentiment du devoir accompli

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Association suisse de footballZloczower: le sentiment du devoir accompli

A trois jours de l'élection de son successeur à la présidence de l'Association suisse (ASF), Ralph Zloczower s'en va avec la satisfaction du devoir accompli.

L'équipe nationale s'est affirmée, les séelctions espoirs et juniors sont prometteuses, et les bases financières sont solides, a-t-il résumé à la Maison du football à Muri (BE).

«Nous avons atteint beaucoup d'objectifs et passablement travaillé», a déclaré l'avocat bernois de 76 ans, qui contemple avec satisfaction ses huit ans et demi à la tête de la fédération la plus puissante de Suisse, avec ses 1400 clubs et 260 000 licenciés.

Son successeur, qui sera élu samedi par l'assemblée des délégués, sera soit l'actuel secrétaire général de l'ASF Peter Gilliéron (56 ans), homme du sérail qui devrait avoir le soutien de la ligue amateur et de la première ligue, soit l'ancien patron des CFF Benedikt Weibel (63 ans), le candidat de la Swiss Football League (SFL), autrement dit le football professionnel. Gilliéron part largement favori.

«Bien enracinée»

Sous l'égide de Zloczower, l'équipe de Suisse a retrouvé des couleurs, malgré un Euro bien décevant. L'avocat bernois se plaît à relever que Köbi Kuhn, dont l'engagement en juin 2001 fut sa «première grande décision», est devenu le sélectionneur suisse ayant connu le plus de succès. En 2001 toujours, les M17 ont décroché le titre européen. Il y a quelques semaines, ils se sont illustrés à nouveau en atteignant les demi-finales de l'Euro. Les sélections M21 et M19 font également partie désormais des bonnes formations européennes.

«Socialement, la fédération est bien enracinée. Et sur le plan sportif et économique, les fondamentaux sont solides», souligne encore M. Zloczower.

Le président sortant a cependant parfois senti le vent du boulet, comme lors de l'affaire du crachat d'Alexander Frei à l'Euro 2004, où certains ont réclamé sa démission. «Avec le recul, il apparaît que nous n'avons pas été à la hauteur au niveau de la communication, au moment où ont été diffusées les images TV (montrant le crachat du joueur)», reconnaît le futur retraité.

«Contrairement à ce qui a souvent été dit, les critiques ne me laissaient pas indifférent. Elles ont laissé des traces, elles m'ont fait réfléchir.» Mais pas au point de l'empêcher de dormir, assure M. Zloczower. Cet ancien président des Young Boys, considéré comme un homme de réseau, dit avoir beaucoup apprécié les contacts avec les élus des autres fédérations et avec les organisations faîtières (FIFA et UEFA).

L'avenir de l'ASF? «Le plus grand chantier sera la lutte contre la violence», estime M. Zloczower, qui souhaite à son successeur d'avoir «les reins solides».

(ats)

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