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Sri Lanka
25 avril 2019 15:52; Act: 25.04.2019 16:41 Print
Une première démission après les attentats
Des attaques terroristes ont fait 359 morts, dimanche, au Sri Lanka. Un premier politicien a annoncé son départ, jeudi.
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Le plus haut responsable du ministère de la Défense du Sri Lanka a démissionné jeudi à la suite des attentats djihadistes qui ont fait 359 morts dimanche, a annoncé à l'AFP une source ministérielle.
Hemasiri Fernando a donné sa lettre de démission au président Maithripala Sirisena, qui est aussi le ministre de la Défense. «Il a dit au président qu'il acceptait la responsabilité» de l'échec des forces de sécurité en amont des attentats, a déclaré cette source qui a requis l'anonymat.
Note d'alerte
L'État sri-lankais a reconnu sa «défaillance» dans sa mission d'assurer la sécurité nationale, alors qu'il disposait d'informations préalables cruciales de la communauté du renseignement. Celles-ci indiquaient qu'un mouvement islamiste radical local s'apprêtait à commettre des attentats.
Le 11 avril, le chef de la police du Sri Lanka a rédigé une note d'alerte indiquant que le National Thowheeth Jama'ath (NTJ) préparait des attaques suicides contre des «églises emblématiques». Cet avertissement se basait sur des éléments fournis par les services de renseignements indiens, a indiqué jeudi à l'AFP une source ayant connaissance du dossier.
Le document a été transmis à plusieurs hauts responsables mais ni au Premier ministre ni au vice-ministre de la Défense, dans un contexte de guerre ouverte entre le président Sirisena et le Premier ministre Ranil Wickremesinghe.
Lutte de pouvoir
Les deux têtes de l'exécutif essayent de se débarrasser de l'autre en se mettant tous les bâtons possibles dans les roues. Une lutte de pouvoir qui expliquerait en partie l'impuissance du Sri Lanka face à ces attaques revendiquées par l'organisation djihadiste, État islamique (EI), selon les analystes.
«Il y a clairement eu une défaillance de la communication de renseignements. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités car si l'information avait été transmise aux bonnes personnes, cela aurait pu permettre d'éviter ou de minimiser» ces attaques, a concédé mercredi en conférence de presse le vice-ministre de la Défense, Ruwan Wijewardene.
(nxp/afp)