
Mais qu'ils cassent tout!
Seulement après, faudra qu'ils se débrouillent avec le résultat. Fini l'aide internationale qui vient aider les petits mal élevés qui s'amusent à détruire ce qu'ils ont. Elle sera réservée aux gens qui la mérite.
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11 février 2019 20:45; Act: 12.02.2019 04:46 Print
La colère populaire s'intensifie à Haïti avec l'aggravation des difficultés économiques subies par la majorité pauvre. (Photo: AFP)
Haïti était lundi en proie aux tensions, avec des barricades paralysant l'activité dans les villes principales et un pouvoir muet face aux revendications sociales scandées lors de manifestations parfois violentes.
La police avait fait état jeudi de la mort de deux personnes. Samedi, à Port-au-Prince, un adolescent de 14 ans a été tué par balle en marge d'un rassemblement. Une autre personne est morte dimanche à Jacmel (sud), selon les médias locaux.
Les forces de l'ordre ont fait un large usage de grenades lacrymogènes pour disperser les centaines de jeunes issus des quartiers les plus pauvres qui ont défilé lundi sur l'une des principales artères de la capitale. Des coups de feu ont retenti dans les rues avoisinantes. Dans la confusion ambiante, des commerces ont été pillés.
Police stand down as gasoline station at Delmas 77 in PetionVille, PAP, #Haiti ransacked. pic.twitter.com/5e8XXO9pC7– HaitiInfoProject ? (@HaitiInfoProj) February 11, 2019
«Ce qu'on endure aujourd'hui c'est à cause du Jovenel (Moïse, le président, NDLR). Je n'en voudrais jamais à ceux qui ont pris mes affaires : ils ont faim. En revendant ce qu'ils m'ont pris, ils vont pouvoir soulager un peu leur famille. On n'a pas de bons dirigeants : s'il y avait du travail dans le pays, ça ne serait pas arrivé», témoignait Joseph, dont le stock de boissons a été entièrement volé.
Tirs sporadiques
Les policiers ont également arrêté cinq jeunes à l'intérieur d'une banque. Dans l'après-midi, des tirs sporadiques résonnaient encore dans certains quartiers de la capitale. Face aux dégâts enregistrés depuis jeudi, les associations du secteur privé déplorent «une colère populaire légitime qui est malheureusement orientée à tort vers les entreprises qui créent des emplois» et souhaitent l'instauration d'un dialogue entre acteurs politiques.
Les évêques catholiques en appellent également «à la conscience citoyenne des différentes parties en vue d'une décision patriotique», selon leur note de presse publiée lundi soir. Des blocages routiers ont été signalés dans plusieurs villes de province où des manifestations se sont déroulées lundi. Par peur des violences, une grande majorité d'écoles, de commerces et d'administrations sont restés fermés.
#Haiti: As large group of protesters march up Delmas towards wealthy enclave of PetionVille, equally large group descends from mountains of Kenscoff. #PHTK is viewed by many as a creature of Haiti's wealthy elite who are also accused of enabling/profiting from govt corruption. pic.twitter.com/RkvUppmFlE– HaitiInfoProject ? (@HaitiInfoProj) February 11, 2019
Depuis la large mobilisation nationale de l'opposition le 7 février, marquant les deux ans du mandat présidentiel de Jovenel Moïse, des manifestations spontanées de plus faible ampleur ont gagné les principaux centres urbains du pays.
Elles se sont accompagnées de barricades tenues par des jeunes rançonnant toute personne se risquant à traverser, d'incendies de véhicules, de dégradations de commerces, dans un climat d'intimidation qui a dominé dans la capitale Port-au-Prince.
Fourth day of burning and looting in #Haiti. Demands are remove Western installed puppet government and elusive Syro- Lebanese mafia, end corruption and impunity to guarantee basic human rights of the citizens. pic.twitter.com/KV9MJOJlwP– Madame Boukman - Justice 4 Haiti?? (@madanboukman) February 10, 2019
La colère populaire s'intensifie avec l'aggravation des difficultés économiques subies par la majorité pauvre. Face à l'inflation qui dépasse les 15% depuis deux ans, la première des revendications des manifestants est de pouvoir manger à leur faim.
Lors de la campagne électorale, Jovenel Moïse avait promis qu'il mettrait «à manger dans toutes les assiettes et de l'argent dans les poches». Des promesses non tenues. «Nous demandons à la police nationale d'arrêter Jovenel Moïse car il représente un danger et une menace pour la vie de chaque Haïtien et aussi pour la sienne et celle de sa famille» a déclaré lundi à l'AFP André Michel, une des principales figures de l'opposition.
La frustration a été exacerbée par la publication, fin janvier, d'un rapport de la Cour supérieure des comptes sur la gestion calamiteuse et les possibles détournements des fonds prêtés depuis 2008 par le Venezuela à Haïti pour financer son développement.
"The police are afraid!"... Police forced to stand down by protesters in Carrefour, PAP, #Haiti this morning. It's becoming clear the reaction coming today if they open fire. What do you do when protesters are no longer afraid of death? pic.twitter.com/P1L1rAmCtB– HaitiInfoProject ? (@HaitiInfoProj) February 11, 2019
Soupçons de corruption généralisée
Une quinzaine d'anciens ministres et hauts fonctionnaires sont épinglés. De même qu'une entreprise dirigée à l'époque par Jovenel Moïse, identifiée comme bénéficiaire de fonds pour un projet de construction d'une route sans signature de contrat. Face à cet audit, à la colère populaire et aux violences qui émaillent le quotidien de la capitale, le pouvoir exécutif s'enfonce dans un mutisme troublant.
Seul le secrétaire d'Etat à la communication a publié une note de presse en créole via Twitter lundi matin. «Le gouvernement reconnaît le droit de toute personne à manifester et exprimer ses droits selon la loi mais piller des magasins, bloquer la rue, brûler des pneus, briser les vitres des voitures et jeter de l'huile sur la chaussée n'entre pas dans ce cadre» a écrit Eddy Jackson Alexis.
Si le gouvernement n'offre aucune réponse concrète aux revendications, les groupes d'opposition n'avancent aucune mesure qui permettrait d'améliorer les conditions de vie de la population. «On est face à la plus grande crise depuis 2008», constate l'économiste haïtien Etzer Emile, en référence aux émeutes de la faim qui avaient à l'époque gagné le pays et l'Amérique centrale.
(nxp/afp)
Seulement après, faudra qu'ils se débrouillent avec le résultat. Fini l'aide internationale qui vient aider les petits mal élevés qui s'amusent à détruire ce qu'ils ont. Elle sera réservée aux gens qui la mérite.
Ou sont passés les 10 milliards de $ que la Fondation Clinton a reçu pour reconstruire Haïti après le tremblement de terre?
AideS au développement depuis 5 générations et cela continuera pendant
Laisser les haïtiens ...surtout la France
Aide internationale? Il faut vraiment vérifier ce que ça veut dire concrètement . Je ne comprends pas ce besoin dhumilier les pays pauvre constamment ...ça vient des media...Trump a raison sur les media
piste à explorer...
Ou sont passés les 10 milliards de $ que la Fondation Clinton a reçu pour reconstruire Haïti après le tremblement de terre?
@Brace Forimpact
10 millards de dollars américains?
Solidarité/responsable/autonome
AideS au développement depuis 5 générations et cela continuera pendant
Mais qu'ils cassent tout!
Seulement après, faudra qu'ils se débrouillent avec le résultat. Fini l'aide internationale qui vient aider les petits mal élevés qui s'amusent à détruire ce qu'ils ont. Elle sera réservée aux gens qui la mérite.
@NonMais SansBlague
A la place de dire n importe quoi, interesse toi aussi a l histoire et tu verra qui a profité de qui et qui a laissé ce pays dans la misère...
@debleu
Jamais la faute de ceux qui cassent, hein? Toujours celle de quelqu'un d'autre. Les coupables ont raison, ce sont les victimes qui ont tort. C'est la faute des femmes si elles se font violer, elles provoquent en sortant dans la rue avec leur vagin on connaît ce discours, on sait de qui ça vient. Hé ben non. Celui qui casse répare, celui qui agresse est puni et celui qui viole est coupable, dans tous les sens du terme. Faut remettre les pieds sur terre, de temps en temps.
de la hauteur
quel amalgame de grand n'importe!! pourquoi ceux qui cassent ne seraient pas aussi des victimes? je ne suis pas pour la violence mais faut prendre un peu de hauteur et éviter de penser que tout est noir ou blanc. Quand vous subirez une injustice, ce sera forcément vous le fautif puisque tout le monde vous désignera comme fautif??