C'est une première en dix ans. Le Grand Conseil tiendra au printemps prochain quatre séances supplémentaires pour rattraper le retard qui s'est accumulé dans les objets à traiter. Ils sont plus de 400 en attente. Si bien que le député libéral-radical Jean-Luc Bezençon a proposé mardi une solution... radicale. Il voudrait que les élus ne soient pas rémunérés lors de ces séances, planifiées de 18h à 21h, dans la continuité de celles déjà prévues la journée.
Des «séances sans fin»
Jean-Luc Bezençon voudrait aussi que ces séances supplémentaires soient considérées comme «sans fin», c'est-à-dire sans horaire fixe de clôture. Cette forme est utilisée uniquement pour les débats annuels sur le budget, puisqu'il faut bien finir par le voter sans le repousser à la fois d'après. Le député y voit une incitation. «Lors de ces séances, au bout d'un moment, les gens finissent par fermer leur caquet», note-t-il.
Députés «attachés à leurs jetons de présence»
Une telle politique pousserait les élus à bien réfléchir avant d'engorger le Grand Conseil de dépôts multiples. «Bien souvent, il y a plus d'objets déposés que traités», regrette-t-il. Lors d'une prochaine séance, les députés s'exprimeront sur cette résolution. «Je vais me faire ramasser, les députés semblent être attachés à leurs jetons de présence. Je veux surtout créer le débat», estime-t-il, affirmant n'avoir obtenu aucune signature d'élus de gauche pour sa proposition.
Pour lui, trop d'objets sont déposés alors que le Parlement pourrait s'en passer, surtout par «des députés intéressés à augmenter le bilan de leurs interventions politiques», par exemple sur des sujets d'actualité, qui ne le sont plus forcément quand le texte passe enfin devant le conseil. Mardi, une interpellation remontant à septembre 2017, déposée par un élu PLR par ailleurs, et dont la réponse du Conseil d'Etat a été rédigée en décembre de la même année, a dû attendre deux ans avant son tour. «Cela donne une mauvaise image de notre activité», craint le député.
Une forte croissance
Une mauvaise image, mais une image certainement active. Les députés semblent être devenus hyperactifs, ce qui n'a pas toujours été le cas. «En 2016, des séances avaient été annulées faute de matière à traiter», rappelle Igor Santucci, secrétaire général du Grand Conseil. En quatre ans, le nombre de dépôts d’interventions parlementaires a crû de 267 à 494. «Sur la même période, on constate, par exemple, des hausses de 140% pour les initiatives, de 212% pour les motions et de 213% pour les questions orales», ajoute-t-il.
A noter que le Parlement cantonal n'est pas le seul à avoir une liste à rallonge d'objets dans les tiroirs. Plusieurs communes vaudoises ont de gros dossiers de sujets à traiter. A Lausanne, par exemple, il y a environ 40 interpellations à l'ordre du jour, dont certaines commencent à vieillir.
bravo
Cette proposition va amener les élues et élus vaudois à examiner celle-ci en de nombreuses séances en ne prenant aucune décision bien sûr ( ils touchent du fric à chaque séance) et toujours aux frais des contribuables ! Mais bravo à cet élu qui au moins est honnête !
profiteurs
Cela se comprend dans le Canton de Vaud ces rigolos d'élues et d'élus sont quasimment les mieux rétribués de Suisse ! Alors ils font durer les choses et ainsi ils encaissent des sommes exorbitantes aux frais des contribuables ! le fric le fric et le fric quant à prendre des décisions rapides et intelligentes alors là !
Changeons le système
Il y a une chose qui m'a toujours fâché avec la politique de notre pays. Que ce soit au niveau communal, cantonal ou fédéral, seules une poignée de gens (provenant toujours des mêmes professions) peuvent prétendre à être élues. En effet, qui, dans les métiers les plus courants, dans la vente, la construction, a un employeur qui laisserait son employé(e) partir plusieurs jours par année pour aller décider du sort du peuple. A mon avis, il faudrait plus de gens du terrain dans ces parlements, des gens qui ne sont pas dans une tour d'ivoire et qui vivent la réalité de la vie au quotidien !
@Firemen
Change de métier
grand conseil 12 novembre 2019
Yvan Luccarini, la confiance et l'autorité du Préfet du district de la Riviera Pays d'Enhaut sont-elles compromises ? Alexandre Démitriadès, hébergement des requérants d'asile. Yves Paccaud : conditions de renvoi d'une famille d'origine bosniaque, Séverine Evéquoz : des arbres pour le climat ! Et la liste est longue des conneries qui préoccupe de cette gauche caviardée. Par contre l'amélioration de la classe moyenne vaudoise, c'est aux chiottes. Bilan un gaspillage de fric qui ne sort en tout cas pas de la poche des paumés de gauche.
@La gauche des enculeurs de mouches..
Je pense que tu te trompes de cibles, ce n'est pas le PLR qui va sauver la classe moyenne. La droite qui ne pense qu'à s'enrichir sur le dos des ouvriers on en a marre ! À gauche toute !!!
Bizarre !
Sauf erreur de ma part, il me semble que les députés vaudois sont parmi les mieux rétribués de notre pays. Il me semble également que ce sont eux qui fixent les tarifs ! Comme la gauche n'a jamais eu la majorité au Grand Conseil, je ne comprend pas certaines réactions contre celle-ci !
Vous avez dit bizarre ? comme c'est biza
Ben qui sait qui refuse comme un seul homme, la proposition du député radical libéral ??? Celle-ci n'est là que pour se remplir les poches. comme à Lausanne,par exemple, il y a environ 40 interpellations à l'ordre du jour, dont certaines commencent à vieillir...