Genève: Les chauffeurs TPG annoncent une grève pour le 28 juin

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GenèveLes chauffeurs TPG annoncent une grève pour le 28 juin

Les syndicats ont déposé un préavis de grève. Ils exigent des Transports publics genevois l’indexation des salaires au coût de la vie et le versement d’une prime.

En novembre 2014, chauffeurs et bus étaient restés au dépôt.
En novembre 2014, chauffeurs et bus étaient restés au dépôt.  Laurent Guiraud/TDG

Le 28 juin prochain, les Genevois revivront-ils les affres d’un canton sans transports publics, comme en novembre 2014? Cela dépendra des négociations entre les Transports publics genevois (TPG) et les syndicats SEV et Transfair. Les deux organisations ont annoncé mercredi avoir déposé un préavis de grève pour la fin du mois. Motif de leur colère: la régie publique a décidé de ne pas indexer les salaires au renchérissement du coût de la vie de 1,2% en 2021. 

Prime plutôt qu’indexation

«En décembre, la direction des TPG nous a annoncé que les salaires ne seraient pas indexés pour l’année 2021», a expliqué Aurélie Lelong, secrétaire syndicale du SEV. Après en avoir informé leurs membres, les syndicats sont revenus à la charge en mars 2022, à leur demande. Peine perdue, puisque la régie publique a maintenu sa position de refus, «arguant du fait qu’elle peut faire une exception à l’indexation automatique si les résultats de l’entreprise sont négatifs», poursuit-elle. 

Si les TPG ne sont pas entrés en matière s’agissant du coût de la vie, ils ont «proposé une prime de 500 fr. par employé, a précisé Aurélie Lelong. Cela ne nous a pas semblé être une alternative pertinente». Consultés, les collaborateurs et collaboratrices du transporteur ont mandaté leurs syndicats pour obtenir l’indexation des salaires pour l’année 2021 et la prime de 500 fr. proposée. Le préavis de grève a été signifié aux TPG le 9 juin. Une nouvelle rencontre est prévue le 21. Syndicats et délégués estiment que la pression du préavis a permis de maintenir le dialogue.

Majorité du personnel syndiquée

Pour les syndicats, le déficit 2021 de la régie publique ne doit pas peser. «Durant le covid, nous sommes partis au charbon sans protection», a insisté Olivier Hähler, du syndicat Transfair. «Nous avons souvent roulé à vide et n’avons jamais touché de RHT, renchérit Vincent Leggiero, délégué du SEV. Ce n’est pas à nous de payer ces décisions.» Pour les travailleurs, il s’agit avant tout de maintenir le pouvoir d’achat sur le long terme, d’où le refus d’une prime seule, puisque celle-ci, par définition unique, n’est pas soumise aux cotisations sociales sur le long terme. 

Rappelant le chaos en termes de mobilité causé par la grève de 2014, les syndicats SEV et Transfair soulignent qu’ils représentent quelque 60 à 70% des collaboratrices et collaborateurs des Transports publics genevois, soit 1300 personnes sur 2100, pour la plupart des employés actifs dans l’exploitation. «Le but, c’est le maintien du pouvoir d’achat, pas la grève», conclut Vincent Leggiero. Réponse le 21 juin.

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