Vevey (VD): «Remettre les rochers était la moins mauvaise solution»

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Vevey (VD)«Remettre les rochers était la moins mauvaise solution»

Les baigneurs ne peuvent plus piquer une tête au jardin du Rivage. L’interdiction est liée à la proximité de l’arrêt de la CGN.

Des rochers sont apparus au pied de l’escalier du jardin du Rivage.
Des rochers sont apparus au pied de l’escalier du jardin du Rivage.Lecteur reporter/20min

Vue de l’extérieur, la décision de la commune a de quoi surprendre. «Des enrochements sont soudainement apparus à Vevey, à un endroit prisé des baigneurs. C’est comme si on voulait empêcher la baignade. Je ne comprends pas l’intention des autorités», déplore un Veveysan. La semaine dernière, de gros rochers ont en effet été disposés au bas de l’escalier du jardin du Rivage, alors que les marches semblent destinées à faciliter l’accès à l’eau.

Mais dans les faits, cet enrochement a simplement retrouvé son emplacement d’origine. «Nous avons effectué des travaux de relevage tout le long de la digue. Et ces rochers avaient roulé avec le temps, sans que personne s’en soucie. Je ne sais pas quand ils ont été posés, mais sur d’anciennes photos datant du siècle dernier, on peut les voir», explique Vincent Imhof, élu chargé des Travaux publics et espaces verts. Leur fonction est d’ailleurs bel et bien d’empêcher les baigneurs de s’éloigner du bord, la loi sur la navigation interdisant la baignade à moins de 100 mètres de l’arrêt de la CGN. «Et là nous sommes à environ 50 mètres», décrit-il.

La baignade était déjà interdite

Autrement dit, c’est dans l’illégalité que de nombreuses personnes s’élançaient de ce point pour piquer une tête. «Nous avons de la chance qu’il n’y ait pas eu d’accident. Le jour même du relevage, un homme qui faisait la planche a failli être percuté par un bateau. Il a fallu que des dizaines de personnes hurlent pour qu’il s’aperçoive du danger et s’éloigne. De plus, c’est très vite profond. Un peu comme un ravin. Si un enfant coule, ce n’est pas à 2 mètres sous l’eau qu’il faut aller le chercher, mais bien plus bas. Remettre cet enrochement était la moins mauvaise solution», commente Vincent Imhof.

L’escalier n’est toutefois pas devenu subitement inutile. «L’enrochement a été placé suffisamment loin du bord pour que les gens puissent tremper les pieds ou permettre aux enfants de se rafraîchir. Concrètement, c’est la nage qui est interdite», considère le municipal.

En cas d’accident, à qui la faute?

Xavier Fernandez (XFZ) est journaliste pour la rubrique Suisse/Régions de 20 minutes depuis 2018. Il aime le journalisme local, le terrain et la proximité avec les lecteurs.

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