Genève: Le vélo n’a pas fini d’éclipser les voitures au centre-ville

Publié

GenèveLe vélo n’a pas fini d’éclipser les voitures au centre-ville

Le nouveau plan d’action de l’État en faveur du climat veut diminuer le trafic motorisé et développer les P+R.

L’État veut créer de nouveaux axes cyclables rapides, comme ceux installés sur les quais de la rive droite.
L’État veut créer de nouveaux axes cyclables rapides, comme ceux installés sur les quais de la rive droite.Laurent Guiraud/ TDG

Moins de voitures et de stationnements, plus de vélos, de bus et de trains. C’est, en résumé, le futur de la mobilité à Genève, selon les autorités. Elles ont présenté mardi une série d’actions pour remplir leurs objectifs climatiques, soit baisser les émissions de CO2 de 60% d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Une diminution de 40% du trafic individuel motorisé est nécessaire d’ici à huit ans, a expliqué le conseiller d’État Serge Dal Busco, chargé des Infrastructures, pour qui «passer au tout-électrique ne suffira pas».

Réseau cyclable étendu

Outre le ferroviaire (voir encadré), les transports publics seront développés avec une hausse de l’offre de 47% par rapport à l’avant-Covid. Les trams seront prolongés en France voisine dès 2025 et deux nouvelles lignes sont prévues dans la ceinture périurbaine dans les années 2030. Il s’agira aussi d’étendre le réseau cyclable entre les gares du Léman Express et les pôles urbains. Dix à douze voies rapides pour vélos sont prévues à l’horizon 2030.

Stationnement revu

Enfin, «outil principal» pour réduire le trafic motorisé: le stationnement va être revu via un plan d’actions cet automne. Il prévoit notamment de supprimer des places en surface, de revoir les tarifs et d’augmenter de 52% les places dans les P+R d’ici à 2030. Ceux-ci devraient compter plus de 19’000 places.

Une enveloppe de 3,4 milliards est prévue pour la mobilité sur les dix prochaines années.

Aller plus vite avec du provisoire

Pour Thibault Schneeberger, cosecrétaire romand de l’association Actif-trafiC, le plan du Canton «n’est pas assez ambitieux» en matière de mobilité douce et «pourrait aller plus vite», en particulier en installant des pistes cyclables provisoires, sans attendre des projets finalisés. Concernant le stationnement, des expériences pilotes pourraient être menées dans les parkings souterrains existants pour libérer de la place en surface avec des offres tarifaires. Enfin, Thibault Schneeberger souhaiterait une politique publique de voitures en autopartage, du type Mobility: «C’est un levier important, une voiture partagée remplace neuf véhicules individuels privés.»

Le projet du Canton en détail ici

Développer le rail

Léonard Boissonnas travaille à la rédaction de 20 minutes depuis 2012. Il est notamment passé par la rubrique web, avant de rejoindre la rubrique genevoise en 2018.

Ton opinion

1166
280
130
Marquer
280 commentaires