LausanneLe Conservatoire va se doter d’une nouvelle équipe de direction
L’audit promis en début d’année par le Conseil de fondation sur le climat de travail au sein de l’école a été réalisé. Et le directeur, qui était contesté, n’est plus en fonction depuis avril.

En début d’année, sur fond de restructurations financières, les professeurs du Conservatoire de Lausanne avaient dénoncé leurs conditions de travail et la «politique autoritaire» de leur direction. Les doyens avaient du reste démissionné en bloc de cette fonction, tout en gardant leur rôle d’enseignant. Dans la foulée, le Conseil de fondation de l’institution avait annoncé la tenue d’un audit sur le climat de travail, la gouvernance et le fonctionnement du Conservatoire.
Mercredi, s’appuyant sur les résultats de cette étude interne, le Conseil de fondation a communiqué sa stratégie visant à donner une stabilité financière à long terme à l’institution et à apaiser le climat de travail. Dans l’agenda présenté, on y apprend la mise au concours, dès ce mois de juin, des postes de la nouvelle équipe dirigeante. Quid du directeur, qui était contesté par les enseignants? «Il n’est plus en fonction depuis avril», indique Josiane Aubert, présidente du Conseil de fondation. Qui explique qu’il a été décidé de réduire l’équipe de direction: il y aura donc un directeur, ou une directrice, épaulé par trois coordinateurs ou coordinatrices adjoints. «Les candidatures internes sont les bienvenues», précise Josiane Aubert, qui espère que l’appel à la concertation avec les enseignants concernant la refonte du modèle financier du Conservatoire sera entendu.
Dans son communiqué, le Conseil de fondation a déjà indiqué que le «privilège historique» dont bénéficiaient les profs engagés avant 2013, à savoir donner 23,5 ou 24 h de cours pour un temps complet, alors que la loi en prévoit 25, ne sera pas maintenu. Des nouvelles échelles salariales vont également être discutées et «tout devra être remis à plat, en toute transparence», note la présidente du Conseil de fondation, qui souligne que le Conservatoire n’a pas d’autre choix que de se conformer aux règles de la nouvelle Loi sur les écoles de musique (LEM), entrée en vigueur il y a dix ans, laquelle fixe les salaires des enseignants mais aussi les prix des écolages.
«Absence de vision stratégique», dit l’audit