Vernier (GE): Victime d’incivilités durant le Covid, le Lignon va mieux

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Vernier (GE)Victime d’incivilités durant le Covid, le Lignon va mieux

La situation avec les jeunes s’est améliorée, d’après les autorités. Les déprédations, nuisances sonores et autres actes de vandalisme sont en baisse depuis le début de l’année.

En 2020, 46 plaintes ont été déposées pour des incidents survenus dans la Cité qui compte 6500 habitants.
En 2020, 46 plaintes ont été déposées pour des incidents survenus dans la Cité qui compte 6500 habitants.dra

Le calme semble être revenu au Lignon. Marquée par de multiples incivilités durant la crise Covid, «la situation avec les jeunes s’est apaisée», se réjouit Martin Staub, conseiller administratif à Vernier. Depuis le début de l’année, «une énergie positive» règne dans le quartier de 6500 habitants. «Le vandalisme et les plaintes liées au bruit ont diminué.»

Les résidents se retrouvent

Le responsable y voit plusieurs explications. «Avec la fin des restrictions sanitaires, les gens ressortent, se revoient. Toutes les activités mises sur pause durant la pandémie reprennent. Cela donne un nouvel élan.» La fin de gros travaux de rénovation, comme celui de la petite tour, joue aussi un rôle, selon lui. «Il y a une vraie vie de quartier. La place du Lignon, rénovée il y a peu, est animée. On est très heureux.»

Le changement d’équipe à la maison de quartier a aussi aidé. «Il y a une nouvelle dynamique qui a accompagné la sortie du Covid. Des aménagements ont été faits pour accueillir les jeunes.» La combinaison de tous ces éléments «a contribué à une meilleure atmosphère», conclut Martin Staub.

Moins d’interventions de police

La police cantonale tire aussi un bilan positif. «De façon générale, il y a moins d’interventions dans cette zone. L’ambiance est plus sereine», confie Alexandre Brahier, porte-parole des forces de l’ordre. Un travail de fond a aussi été mené. «Les enquêteurs de sécurité publique sont en contact avec les habitants. C’est un lien très précieux. Cela permet de désamorcer les conflits plus facilement.»

«Un équilibre fragile»

Si l’ambiance s’est beaucoup améliorée, Martin Staub est conscient que «c’est un équilibre fragile. Il n’y a pas de recette magique. Il faut continuer de travailler.» Le magistrat reste d’ailleurs très attentif à la problématique des incendies, dont le Lignon est victime ces dernières années.

Coup de pouce de la météo

Le Comité central du Lignon (CCL), qui regroupe les propriétaires des immeubles du quartier est moins enthousiaste. «Jusqu’au mois d’avril, c’était encore la catastrophe. Il y a eu des portes cassées. Les caves ont été souillées», se souvient son président, Jean-Pierre Garnier. À l’origine de ces incivilités, d’après lui, entre dix et quinze jeunes qui squattaient des allées. Toutefois, depuis plusieurs mois, «ils sont moins présents. Avec les beaux jours, ils se réunissent à l’extérieur.»

Selon le registre des incidents tenu par le CCL, en 2020, 46 plaintes avaient été déposées. L’an dernier, il en a enregistré 31, «vandalisme et incendies confondus». Cette année, au 1er juin, 12 réclamations ont été consignées, dont cinq pour des déprédations.

«Trouver des solutions ensemble»

Leïla Hussein (lhu) est journaliste au 20 minutes depuis 2019. Après un passage à la rubrique web, elle a intégré la rubrique Genève en octobre 2020.

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